L'isolation, les ancrages mécaniques et la méthode jet d'eau

24 SEPTEMBRE 2020

Le principe à la base de toutes les méthodes géoélectriques de détection de fuites est de contraindre un courant électrique à traverser d’éventuels défauts dans une géomembrane, et ainsi générer des signaux typiques qui sont interceptés par un technicien spécialisé. Beaucoup d’efforts sont investis à ce sujet sur les chantiers avant une campagne de détection de fuites par dipôle, mais cela est tout aussi important pour les géomembranes exposées et la méthode du jet d’eau.

En matière de détection de fuites, un ancrage mécanique réagit comme une fuite, car chaque vis laisse traverser le courant électrique vers la mise-à-la-terre sous la géomembrane. En général, ces ancrages sont surélevés par rapport au niveau de la géomembrane sur des parois verticales et ne posent pas de problème. Cependant, il arrive que des ancrages soient posés directement sur fond horizontal, et un signal de fuite est détecté dès qu’une coulisse d’eau entre en contact avec le métal.

Lorsque la détection de fuites est organisée à l’avance et que ce facteur est connu, une pâte pour recouvrir toutes les parties d’un ancrage peut être appliquée afin d’empêcher l’eau de toucher une section métallique et peut même servir de barrage pour conserver l’eau à l’intérieur de l’ouvrage au lieu de couler de l’autre côté de l’ancrage, probablement sur une section bétonnée.

Il est important de bien comprendre que les méthodes géoélectriques de détection de fuites ne permettent pas de valider l’étanchéité d’un joint entre une surface bétonnée et une géomembrane. Il est improbable qu’un test de cloche à vide donne des résultats tangibles vu l’épaisseur d’un ancrage mécanique et la difficulté à assurer une étanchéité à l’air sur tout le pourtour de la cloche. On ne peut se fier qu’à l’expérience de l’installateur, au choix des matériaux utilisés et à la qualité de la surface de béton.

Une alternative très semblable à l’ancrage mécanique est l’utilisation d’une bande de PEHD encastrée dans le béton sur laquelle l’installateur peut souder la géomembrane par extrusion. Cette méthode présente les mêmes limitations que la méthode du jet d’eau : impossibilité de valider l’étanchéité de la soudure entre la géomembrane et la barre de PEHD, tout comme le joint entre la barre de PEHD et le béton.