Le recouvrement final et la méthode jet d'eau

8 OCTOBRE 2020

Le principe à la base de toutes les méthodes géoélectriques de détection de fuites est de contraindre un courant électrique à traverser d’éventuels défauts dans une géomembrane, et ainsi générer des signaux typiques qui sont interceptés par un technicien spécialisé. Beaucoup d’efforts sont investis à ce sujet sur les chantiers avant une campagne de détection de fuites par dipôle, mais cela est tout aussi important pour les géomembranes exposées et la méthode du jet d’eau.

La détection de fuites sur un recouvrement permanent est fréquente afin d’empêcher les infiltrations d’eau de pluie et favoriser un assèchement des matériaux enfouis, ou encore pour empêcher les fuites de biogaz et améliorer le rendement d’un système de collecte. Par contre, il peut être délicat d’effectuer une détection de fuites dans les talus étant donné que l’eau projetée par la lance coulera naturellement vers le bas et entrera possiblement en contact avec le sol sous la géomembrane.

Plusieurs astuces existent pour compenser ce phénomène. La plus simple étant de soulever la bordure de la géomembrane avec des sacs de sable afin que l’eau s’accumule en bas de talus, et vider périodiquement cette poche d’eau. Lorsque la géomembrane est déjà ancrée, une option envisageable serait de créer un muret temporaire pour bloquer l’eau durant la prospection par jet d’eau avec des sacs de sable, de la bentonite, ou autre. Sur un talus avec une géomembrane bitumineuse, il est aisé d’ajouter une bande soudée directement sur le bas de talus et de garder cette dernière soulevée à l’aide de sacs de sable.

Une manière de résoudre toutes ces problématiques est d’inclure dans le design une tranchée en bas de talus. Il est fréquent d’avoir un fossé près du bas de talus pour drainer les eaux correctement. Aussi, si ce fossé est inclus dans la section recouverte de géomembrane, le jet d’eau et le dipôle seront beaucoup plus simples à effectuer par la suite.